Située à la lisière du Vexin français elle témoigne par son patrimoine architectural de la lutte acharnée entre souverains Capétiens et Plantagenêt durant une partie du Moyen Âge. Élément important du paysage urbain, son château fort se dresse depuis lors sur une éminence dominant la ville.
Principal lieu touristique de l’agglomération, il est également au centre de diverses légendes ayant trait à l’ordre du Temple.
Le château de Gisors est une construction du XIe siècle (1096) décidée par Guillaume II d’Angleterre et confiée à Robert II de Bellême dont le donjon occupe une motte castrale. Il est célèbre par la légende populaire du trésor des templiers qui y serait caché, mais les templiers n’en ont eu la responsabilité qu’entre 1158 et 1160 (30 ans après la création de l’ordre) puis quatre dignitaires de l’ordre du Temple y ont été brièvement prisonniers en 1314 lors de la chute de l’ordre. Dans les années 1950, le gardien du château, Roger Lhomoy, entreprit le creusement de nombreux souterrains qui finirent par déstabiliser la motte et provoquer des fissures dans le donjon.
L’homme assura avoir découvert des salles souterraines ainsi qu’une chapelle contenant le fabuleux trésor. Le maire ainsi que plusieurs habitants se rendirent sur les lieux mais le souterrain était tellement profond que personne ne voulut descendre. Le gardien reçut l’ordre de reboucher les creux et personne ne put vérifier ses dires.
Des fouilles organisées en 1964 par le ministère de la Culture au château de Gisors pour retrouver le trésor des templiers à la suite du signalement de son jardinier et gardien, Roger Lhomoy, n’ont abouti à rien. Les fondations du château ont été hautement déstabilisées par ces recherches. Un souterrain relierait le château à la tour de la Reine Blanche située à Neaufles-Saint-Martin, à 3 km du château.XVe siècle correspond à l’ancienne prévôté. On peut y voir des caves à étages. La grande salle des gardes est voûtée avec de petits cachots creusés dans un épais mur. La salle romane, XIIe siècle, donne sur un très long couloir qui aboutit aux anciennes oubliettes datant du XIe siècle.
La collégiale Saint-Gervais-Saint-Protais constitue un monument à l’architecture fruit des styles de différentes époques : Moyen Âge (style gothique) et Renaissance. Cette église est classée aux Monuments historiques.
Consacrée par Calixte II, cette église voit sa nef ravagée par un incendie. Elle est reconstruite dès 1160. Grâce au financement de la reine Blanche de Castille, un chœur gothique est consacré en 1249. Il est conçu selon le modèle chartrain, avec une élévation à trois niveaux : grandes arcades, triforium et fenêtres hautes percées d’oculi.
À l’aide des financements des confréries de charité et des corporations de métiers, l’église connaît de nombreuses transformations dès la fin du XVe siècle, avec l’ajout de chapelles rayonnantes et d’un déambulatoire au niveau du chœur. Confiés ensuite aux Grappin, une famille d’architectes du Vexin, les travaux se poursuivirent au XVIe siècle avec la reconstruction de la nef et des chapelles des bas-côtés en style gothique flamboyant puis de la façade ornée de motifs Renaissance.
Certains vitraux sont dus au maître-verrier Romain Buron.
À l’intérieur se trouve un escalier à vis caractéristique de la Renaissance. À l’extérieur, la Grosse Tour inachevée (1542-1590) alterne étages dorique et ionique.
C’est l’église principale de la paroisse de Gisors-Vallée d’Epte.
Ayant subi d’importantes destructions le , elle a été patiemment restaurée
Ce monument est l’un des principaux vestiges de la léproserie Saint-Lazare, fondée en 1210 par Jean de Gisors. De plan très simple, elle se compose d’une nef rectangulaire en pierre calcaire, complétée d’un chevet à pans de bois. L’ensemble, entièrement charpenté au XVIe siècle, mesure approximativement 110 m2. Transformée en maison de charité pour les nécessiteux au cours du XVIIIe siècle, elle est transformée en grange au moment de la Révolution. Devenue propriété privée, elle est finalement vendue à la ville de Gisors en 1967.
Son classement aux monuments historiques est intervenu en 1992 ; elle est actuellement en cours de restauration. À partir de 1998, le peintre contemporain Dado travaille à la réalisation d’une peinture représentant le jugement dernier, prévue pour orner le chevet de l’édifice.
Deux cours d’eau de moindre importance, la Troesne et le Réveillon, viennent se jeter dans l’Epte après un parcours de 27,1 kilomètres pour le premier, et de 11,2 kilomètres pour le second.
Plusieurs étangs, dits étangs des Ballastières, sont situés à l’ouest de la commune, en bordure de la vallée de l’Epte.